Malgré son jeune âge, Anthony fait partie de l'armée canadienne depuis déjà 12 ans. Enfant, il voulait devenir avocat (parce que selon ses propres mots, il a une grande gueule) ou policier. Anthony a toujours eu une passion pour les armes, mais aussi pour l'histoire. En 2007, à seulement 16 ans, il opte pour l'armée et s'engage en tant que réserviste. Et c'est comme réserviste d'infanterie qu'Anthony participera a sa première mission en 2009, en Afghanistan.
Anthony a toujours su qu'il voulait aller dans cette mission. Il voulait voyager, vivre une expérience. L'Afghanistan, ce n'est plus un exercices, c'est faire ton travail pour vrai.
Stationné à Kandahar City, Anthony est garde de camps: il patrouille, participe aux fouilles, etc.
Seulement deux semaines et demi après son arrivée, il se prépare à se coucher après un quart de nuit. Il est 12h06. Un boom retentit au Palais du Gouverneur. L'alarme est déclenchée, il se lève et se précipite quand un deuxième puis un troisième boom se font entendre. Trois Afghans se sont fait sauter. C'est la réalité des missions. Selon lui, c'est le premier événement qui marque le plus.
Malgré cela, Anthony continue et termine sa mission, et il y retournerait sans hésiter. Ce fut pour lui une expérience positive malgré tout.
À son retour, Anthony transfert dans l'armée régulière où il signe pour 25 ans. Il a alors 19 ans. Après quelques années de plus à l'infanterie où son corps souffrent beaucoup (problèmes de dos, genoux, ouïe, choc post traumatique léger), Anthony change de métier et joint les Forces de l'air. Il travaille maintenant avec les missiles et les munitions sur les jets.
Anthony vit l'armée. Il respire l'armée. Il s'est fait faire plusieurs tatouages et chacun d'entre eux représentent l'armée. Ceux que vous voyez sur la photo: le castor du 22e régiment tenant une arme, celle qu'Anthony a utilisé pendant 6 ans sur ses 8 ans d'infanterie. Un joker et un scorpion sur son épaule qui représente sa compagnie et l' Afghanistan. Les signes chinois sur son bras qui veulent dire Victoire, Brave et Loyauté. Et ceux que nous ne voyons pas, dont le nom de son sergent en Afghanistan qui souffrait d'un choc post-traumatique et qui s'est suicidé en 2017. Et il l'intention de rajouter d'autre tatouage.
Il a encore la moitié de sa carrière devant lui et en lui parlant, on sent sa passion. Nous lui souhaitons bonne continuation!
Photographe(r) / Montréal
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